Opera non identificata, Guy de Maupassant

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quotation

La methode scientifique et le réalisme.

Flaubert a passé sa jeunesse dans le milieu médical, où l'observation rigoureuse des phenomènes était de règle, et où s'affirmait déjà la croyance au déterminisme physiologique. De là l'idée d'étendre à la psychologie la méthode des sciences biologiques.

La documentation est donc devenue la condition, parfois écrasante, de son labeur d'écrivain.

Par la documentation il se proposait d'acquérir ce "coup d' oeiul médical de la vie", cette "vue du vrai" qui est le seul moyeu d'arriver à des grands effets d'émotion.

Encore, le romancier doit-il opérer un choix dans ses documents pour "rester dans des généralités probables». C'est à dire dépouiller les faits de leur caractère accidentel accidentel et leur donner une valeur de verité universelle.

Le romancier ne peut être vrai que s'il observe l'âme humaine "avec l'impartialité qu'on met dans les sciences physiques", c'est-à-dire sans faire intervenir ses sentiments personnels personnels.

"L'artiste - dit Flaubert - doit s'arranger de façon à faire croire à la postérité qu'il n'a pas vécu." Aussi s'efforce- t -il de paraître absent de son oeuvre." Il faut, par un effort de l'ésprit, se transporter dans les personnages et non pas les attirer a soi".

Dans une oeuvre autobiographique comme L'Education <lb xmlns="http://www.tei-c.org/ns/1.0"></lb>sentimentale, il regarde vivre de l'extérieur le personnage de Frédéric Moreau, qu'il pourtant a créé en grande partie à son immage.

Traité dans un esprit objectif, le roman ne saurait obéir à une thèse moralisatrice. Néanmoins toute oeuvre vraie porte en elle même son enseignement

Le culte de la forme

"Le but de l'art c'est le beau avant tout".

"Il faut partir du réalisme pour aller jusqu'à la beauté qui seule donne à l'oeuvre une valeur éternelle.

Cette beauté résulte d'un accord total de la forme et de la pensée: «plus l'expression se rapproche de la pensée et plus le mot colle dessus, et plus c'est beau»

C'est pour cela qu'il n'y a ni beaux ni vilains sujets, et qu'on pourrait presque établir comme axiome qu'il n'y en a aucun, «le style étant à lui seul une manière absolue de voir les choses»

Plus qu'aucun autre il a connu «les affres» du style». Inlassablement il reprenait son paragraphe, en le retouche au sans cette cesse. «Il écoutait le rythme de sa prose, s'arrêtait pour saisir une sonorité fuyante, éloiquait les assonances, combinait les tours, disposait les virgules avec conscience, comme les haltes d'un long chemins».

Il quaderno di Paolo Bufalini pag. 76

estratto da Opera non identificata

autore Guy de Maupassant