quotation
dans le milieu médical, où l'ob
servation rigoureuse des phenomènes était de règle,
et où s'affirmait déjà la
croyance au déterminisme
physiologique. De là l'idée d'étendre à la psychologie
la méthode des sciences biologiques.
La documentation est donc devenue la condition,
parfois écrasante, de son labeur d'écrivain.
Par la documentation il se proposait d'acquérir
ce "coup d'
oeiul médical de la vie", cette "vue du vrai"
qui est le seul moyeu d'arriver à des grands effets
d'émotion.
Encore, le romancier doit-il opérer un choix
dans ses documents pour "rester dans des généralités
probables». C'est à dire dépouiller les faits de leur
caractère accidentel accidentel et leur
donner une valeur de verité universelle.
Le romancier ne peut être vrai que s'il observe
l'âme humaine "avec l'impartialité qu'on met
dans les sciences physiques", c'est-à-dire
sans faire intervenir ses sentiments personnels
personnels.
"L'artiste - dit
de façon à faire croire à la postérité qu'il
n'a pas vécu." Aussi s'efforce- t -il de paraître
absent de son oeuvre." Il faut, par un effort de l'ésprit,
se transporter dans les personnages et non pas les attirer
a soi".
Dans une oeuvre autobiographique comme
Traité dans un esprit objectif, le roman ne saurait
obéir à une thèse moralisatrice. Néanmoins
toute oeuvre vraie porte en elle même son enseignement
"Le but de l'art c'est le beau
avant tout".
"Il faut partir du réalisme pour aller jusqu'à la beauté
qui seule donne à l'oeuvre une valeur éternelle.
Cette beauté résulte d'un accord total de la forme
et de la pensée: «plus l'expression se rapproche
de la pensée et plus le mot colle dessus,
et plus c'est beau»
C'est pour cela qu'il n'y a ni beaux ni vilains
sujets, et qu'on pourrait presque établir comme
axiome qu'il n'y en a aucun, «le style étant
à lui seul une manière absolue de voir les choses»
Plus qu'aucun autre il a connu «les affres»
du style». Inlassablement il reprenait son paragraphe,
en le retouche au sans cette cesse. «Il écoutait le rythme
de sa prose, s'arrêtait pour saisir une sonorité fuyante,
éloiquait les assonances, combinait les tours, disposait
les virgules avec conscience, comme les haltes d'un long
chemins».